Auteur belge de romans noirs, Jack Jakoli est aussi flic. Après plusieurs années passées dans l’anti-banditisme et l’anti-terrorisme, il exerce à présent dans la police criminelle. Découvert en 2019 par une nouvelle, Punition, il publie la même année son premier roman, La Catabase (éditions Phénix noir), basé sur sa propre expérience du terrain.
Avec La Détresse des roses (Hugo thriller, 2023), il frappe un grand coup, inspiré par l’un des premiers, et des pires, sérial killers ayant sévi en Belgique, surnommé le dépeceur de Mons. Après avoir profité de sa victime deux jours durant, un homme s’installe dans le garage de ses parents pour démembrer le corps. Ce qui devait être une besogne l’enthousiasme et l’élève à un niveau qu’il ne soupçonnait pas. Il décide alors de joindre l’utile à l’agréable et de créer une oeuvre qu’il compte bien exposer aux yeux de tous. Nord de la France. Quelques semaines plus tard. Une patrouille de la territoriale est avisée de la découverte du bassin d’une femme le long d’un fleuve. Rapidement, les recherches stagnent, aucun indice, aucune trace, impossible d’identifier la victime et par conséquent, l’assassin. La piste belge est évoquée mais ne mène nulle part. Jusqu’à ce que de l’autre côté de la frontière, le tronc d’une femme soit également découvert dans un cours d’eau. Le morceau de corps est dépecé et les aréoles sont absentes, découpées avec soin. Débute alors une enquête qui marquera les esprits de tous. Particulièrement celui de Mélanie Penning, en poste à la Criminelle depuis un an. Et c’est bien à travers le regard de cette jeune enquêtrice que nous assisterons à une traque improbable.
Ce fait divers atroce, qui sert point de départ à un roman noir singulier, profond, d’une diabolique maîtrise, fut suivi de bien d’autres et a bel et bien secoué la Belgique entre 1993 et 2001. Une plongée sidérante dans une vision bien réelle de l’enfer sur terre.