Auteur d’une quinzaine de romans, parmi lesquels Le Loup peint et Enfermé.e, Jacques Saussey a l’art de retranscrire les atmosphères lourdes et obscures à travers des huis clos étouffants et de troubles relations familiales.
Avec son nouveau polar, Cinq doigts sous la neige (Cosmopolis), il convoque les éléments propices à procurer les plus sourdes angoisses. Marc Torres, écrivain à succès, vit seul avec son fils dans un immense domaine isolé dans les bois. Alexandre a été très perturbé par le décès de sa mère, cinq ans plus tôt. Plongé dans son travail pour tenter d’oublier la douleur du deuil, Marc ne l’a pas soutenu comme il l’aurait dû. Lorsque son fils lui demande l’autorisation d’inviter des amis chez eux pour son dix-huitième anniversaire, Marc ne peut refuser, même s’il craint les débordements des jeunes. Pendant la fête, le ciel se couvre très vite au-dessus des sapins noirs. Bientôt, la neige bloque les accès à la montagne et verrouille la quinzaine d’adolescents chez les Torres au coeur de la forêt silencieuse. Marc est inquiet. Alexandre est un garçon fragile. Il va devoir le protéger des autres, mais aussi de lui-même. À tout prix.
Glaçant, au sens propre du terme, l’univers de Jacques Saussey ne saurait laisser les amateurs des plus nobles thrillers psychologiques indifférents.